Le nouveau modèle de développement se fait attendre au grand dam des jeunes qui attendent avec impatience de voir leur situation s’améliorer à la faveur de la création de nouveaux postes d’emploi, d’une consolidation de l’infrastructure dans leur région et d’un saut qualitatif des conditions de vie. Or, depuis plus de dix ans, la situation est restée stagnante, dans la mesure où ces jeunes vivent encore dans la misère sans vraies perspectives de changement. Pourtant, les gouvernements successifs ont promis monts et merveilles en prévoyant, entre autres, de lancer le fameux partenariat public-privé dans plusieurs secteurs afin de créer de nouvelles opportunités d’emploi, en faisant appel à la compétence des jeunes.
Excepté de rares projets, cette démarche est restée sans suite. A cela s’ajoutent de nombreux projets bloqués pour lesquels des fonds sont pourtant disponibles. Ce blocage est dû à plusieurs facteurs dont celui qui concerne l’aspect foncier. On a parlé également beaucoup de l’économie solidaire et sociale qui est restée un slogan difficilement accessible. Cela fait que le nouveau modèle de développement tarde à venir et les jeunes continuent à se débrouiller comme ils peuvent pour gagner leur pain en recourant souvent à des activités qui ne correspondent pas à leur formation ni à leur ambition.
Du travail reste encore à faire pour atteindre les objectifs fixés en matière de développement et d’épanouissement des jeunes dans toutes les régions et, particulièrement, dans les régions intérieures du pays, dont les responsables ont promis d’en faire de vrais pôles de développement. Le nouveau modèle de développement doit se faire essentiellement par et pour les jeunes en les impliquant au dialogue avec les autorités publiques et la société civile pour parvenir à mettre en place un pacte à respecter par toutes les parties prenantes. Tous les acteurs de la vie publique sont tenus aussi de respecter les délais et le calendrier d’exécution des différentes opérations relatives au nouveau modèle de développement afin d’éviter les retards d’exécution. C’est ainsi que l’on pourrait promouvoir nos régions intérieures et stimuler les activités économiques en créant de la valeur ajoutée et de nouvelles opportunités d’emploi. Les jeunes ont ras-le-bol des vœux pieux et des promesses sans lendemain qui ne mènent nulle part. Les responsables doivent passer, au plus vite, à l’action en mettant en œuvre le nouveau modèle de développement qui nécessite, certes, de nouveaux investissements, mais aussi une volonté politique et une prise de conscience générale. Tout le monde doit se mettre au travail dans le but de promouvoir l’économie nationale et lui conférer une valeur ajoutée élevée capable de la hisser au top niveau dans le marché international. C’est un travail de longue haleine qui requiert un souffle long et un dévouement non seulement pour l’intérêt personnel, mais aussi pour l’intérêt général, celui de toute la nation.